Le 31 Juillet 1895 à Monein. Pierre Casenave-Camgaston, peintre, et son épouse, Marie Dardères, deviennent les heureux parents d’un garçon prénommé Jean. Après l’école communale, Jean Casenave apprend le métier de sandalier. Il n’a que 19 ans lorsqu’il est incorporé le 16 décembre 1914 dans le 57e RI et c’est de Libourne qu’il part pour défendre l’est du pays. En 1916, le 57e cantonne sur les bords de la Marne, défend le Fort de Vaux puis pendant de longs mois extrêmement difficiles, combat dans la bataille de Verdun.
En septembre, installés dans le secteur de La Harazée en Argonne, près de Brocourt, les soldats montrent leur bravoure et leur
esprit de sacrifice ; non seulement, ils poursuivent les travaux d’amélioration des tranchées, boyaux et abris mais ils défendent vaillamment le sous-secteur Villar, autour du ravin de la Fontaine-aux-charmes et du layon de Binarville. Durant tout le mois, les bombardements seront continus et les jours seront rudes et éprouvants. Le 1er septembre, après les tirs de torpilles sur un poste ennemi et de fréquentes ripostes, s’engage un échange incessant de grenades. Même chose le jour suivant, « lutte de grenades et échanges de torpilles … Un avion allemand laisse tomber 3 bombes sur le ravin Villar… » (extrait du JMO 57e RI).
Mais ce 2 septembre, Jean Casenave, gravement atteint, mourra à l’ambulance 6/15 à 0h50.
Il est déclaré « Mort pour la France » et est inhumé dans la nécropole nationale de Brocourt-en-Argonne, à 20 km à l’est de Verdun.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur celui de Monein