Le 20 décembre une offensive générale est prévue. Le 83e RI à pour objectifs de conquérir 2 tranchées en avant de celles conquises le 8 décembre. Après une préparation assez longue d’artillerie, la 7e compagnie s’empare de toute la tranchée 46. Puis après quelques difficultés, elle parvient à occuper une partie de la tranchée 15. Par contre le tir de l’artillerie sur le 3e l’objectif est trop long et prépare inefficacement l’attaque. La compagnie de droite subit des pertes très fortes en traversant le terrain découvert entre la corne du bois et le bois B à l’Est où se fait la liaison avec le 88e RI. La 4e compagnie, accueillie très rudement comme la 2e par le feu partant des tranchées subit également des pertes et est rejetée finalement dans le bois.
Ce jour là, pour gagner une seule tranchée, les pertes sont immenses : 90 tués, 197 blessés, 78 disparus, soit 365 soldats hors de combat. Parmi eux Joseph Perez, 30 ans et David Ipes, 27 ans.
David Ipes est né le 4 février 1887 dans la maison Lassonde à Montory. Ses parents, Gabriel et Jeanne Candehore s’installèrent à Oloron comme sandaliers. Il effectue son service militaire au 157e RI entre octobre 1908 et septembre 1910. Au début de la guerre le 83e. Blessé par balle à la jambe, il est soigné à Saint Gaudens et vient en permission à Oloron avant de repartir au front. Il est blessé mortellement le 20 décembre 1914 « par un agent vulnérant inconnu ».
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron-Sainte-Marie, sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie et dans le livre d’or de l’école de Sainte-Marie (aujourd’hui école Saint-Cricq)
Joseph Pérès est né le 3 novembre 1884, dans la maison Lescarboura, rue Labarraque à Oloron Sainte Marie. Il est le fils de Pascal, laboureur et de Isabelle Acin, son épouse. Le 8 octobre 1906, le soldat 2e classe Pérès rejoint le 23e RI pour faire son service militaire puis est démobilisé le 1er mars 1908. Parti rejoindre ses frères à Buenos Aires, il revient lors de la mobilisation et est affecté au 83e RI. Il reste à l’arrière trois mois avant de rejoindre le front le 29 octobre. Il est tué à l’ennemi le 20 décembre 1914. Son décès n’a été transcrit sur le registre d’état civil d’Oloron Sainte Marie que le 12 avril 1917.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron-Sainte-Marie et sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie (orthographié Perez)
Jean-Baptiste Augustin Lansot-Loustau. Son prénom usuel était Auguste et il était né le 23 mai 1890 de François, cantonnier et de Marie Bousquet. Il était menuisier. Maitre pointeur au 23e RAC, il est tué à son poste de combat alors que son unité soutenait par des tirs réguliers l’attaque des régiments d’infanterie. Il est inhumé dans la nécropole nationale de Somme-Suippe.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron-Sainte-Marie, sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie (sous le nom de Loustau Auguste) et dans le livre d’or de l’école de Sainte-Marie (aujourd’hui école Saint-Cricq).