Le 4 août 1893, Bernard a déjà deux jours lorsque son père Bernardo Palacin natif de Castiello en Espagne, journalier, déclare sa naissance à la mairie d’Oloron Sainte Marie. Avec son épouse Eusebia Casajus, ils habitent 5, rue du Soleil, dans la maison Baliran. C’est là que Bernard grandira, fréquentera l’école communale puis deviendra tanneur. A 20 ans, c’est un jeune homme chétif qui passe le conseil de révision et il sera ajourné à un an pour « faiblesse ». L’année suivante, il est incorporé le 7 septembre 1914 et rejoint le 57e Régiment d’Artillerie de Campagne dont le casernement est à Toulouse. Ce régiment appartient à la 17e Brigade d’Artillerie et au 17e Corps d’Armée.
Sachons aussi que tous les RAC sont des régiments dits « montés » donc à cheval et qu’il y a environ 500 chevaux dans un régiment à 3 groupes. C’est eux qui tirent les voitures à canons et ils font partie intégrante des troupes. Donc, dès septembre, Bernard Palacin s’en va combattre au nord de Vitry, pour empêcher les allemands de passer la Marne puis défend Mesnil les Hurlus. Pendant de nombreux jours, les troupes doivent déjà subir le mauvais temps ; les hommes sont mouillés jusqu’aux os, ils ont faim, froid et doivent tout de même affronter l’ennemi ; les chevaux souffrent aussi, et sous la pluie, dans la boue, ils ont de grosses difficultés à avancer.
Durant 1915, le canonnier Palacin se bat d’abord sur les côtes de Meuse puis dans la Woëvre, en Champagne, en Artois et enfin, de juillet à mars 16, il défend Verdun mais de santé fragile, il résiste difficilement aux intempéries et aux conditions de vie inhumaines.
Gravement malade, il est évacué le 9 Mars 1916, à l’hôpital de Villeurbanne-Lyon. Il y décédera
le 20 juillet, des suites d’une tuberculose pulmonaire, maladie contractée en service commandé.
Il est inhumé dans la Nécropole nationale « La Doua » à Villeurbanne, Tombe : B-O n° 37. Reconnu « mort au combat », il est inscrit sur le monument aux morts de la ville sous le nom de Bernard PALASSIN.