Le 283e RI, régiment de réserve, part de Saint-Gaudens, avec ses 2 bataillons, sous les acclamations et les bouquets de fleurs de la foule dit le Journal de Marche et Opération (en ligne sur Mémoire des Hommes). Le 19 août il cantonne en Argonne et le 22, la 134e Brigade à laquelle il appartient reçoit l’ordre de se diriger sur Senon-Eton pour couvrir la droite de la 54e division de réserve. Le régiment bivouaque à Eton (Meuse). A 2h du matin il reçoit l’ordre de s’établir aux avant-postes de la ligne de chemin de fer Barrancourt-Donmarry. Le 6e bataillon dans les tranchées à l’est d’Eton, le 5e au Nord-Est et le frontnord du village.
Le 23 août les premières escarmouches ont lieu .C’est le baptême du feu pour ce régiment !
Le 24 août la ligne d ’avant-poste est attaquée par les tirailleurs ennemis retranchés sur les croupes et dès 8h du matin c’est un feu très violent qui s’abat sur le régiment, l’artillerie et l’infanterie sont visées par des obus percutants et à mitrailles. Eton commence à brûler et l’incendie se développe alimentée par des obus incendiaires ! À 19h, le 283e abandonne ses positions et se replie sur Senon à l’arrière. Les pertes sont sévères pour une seule journée: 22 officiers et 850 soldats tués blessés ou disparus.
Bertrand Gamaniel
Il est né le 24 février 1886 de père inconnu à Artigueloutan. Sa mère, Louise Gamaniel était tisserande. A 20 ans, sa fiche matricule nous le décrit ainsi : cheveux châtain, yeux gris, visage large avec un nez légèrement épaté. Il est recensé comme cultivateur et effectue son son service militaire avec le 18e RI d’octobre 1907 à septembre 1909. Il s’est marié le 13 avril 1913 avec Anne-Marie Darregauchi à Artigueloulan. Il a résidé à Pau et à Ousse puis le couple et leur fillette vient vivre à Oloron.
Bertrand Gamaniel est rappelé le 4 août 1914 avec le 283è RI de réserve. Il disparaît le 24 août à Eton, son corps ne sera pas retrouvé.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron, sur celui d’Artigueloutan et sur la plaque à la Cathédrale Sainte Marie d’Oloron.
Thomas Laïn
Il est né le 5 décembre 1883 à Oloron de Vicente et Ciprian Mariana. Sa fiche matricule, rédigée lors de son incorporation en octobre 1905, nous apprends qu’il est orphelin de père, qu’il exerce la profession de sandalier et nous le décrit ainsi : cheveux chatain foncé, yeux gris brun, un visage ovale avec une fosette au menton. Il mesure 1m66 et son niveau d’instruction est de 2 c’est -à-dire qu’il sait lire et écrire. Après deux années de service il est rendu à la vie civile. Il quitte alors Oloron pour s’établir à Villeneuve sur Lot puis à Bagnères de Bigorre, sa mère habitant toujours au 36 de la rue Saint-Grat.
A la mobilisation il rejoint le 283e RI à Saint-Gaudens avec le grade de caporal. Un avis ministériel du 16 janvier 1916 fixe sa disparition au 24 août à Eton. Sa mère recevra un secours de 150 frs le 19 mars de la même année mais l’avis de décès ne sera définitif que le 29 octobre 1920.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie
Jean Pasbeig
il est né le 14 Août 1887 à Oloron, dans la maison Laffore, rue Saint Cricq (aujourd’hui Auguste Peyré), il est le fils de Joseph, cordonnier, employé à l’octroi et de son épouse Catherine Manot, ménagère. Enfant du quartier, il est scolarisé à l’école communale Sainte-Marie (aujourd’hui école Saint-Cricq) et devient clerc d’avoué.
Mobilisé le 2 août 1914, Jean Eusèbe rejoint le 283e RI à Saint-Gaudens. A l’issue de la journée du 24 août Jean est porté disparu. Le 29 Juin 1915, le Maire d’Oloron est averti que le soldat Pasbeig Jean Eusèbe, décédé antérieurement au 29 Avril 1915 a été inhumé par les soins des autorités allemandes. Son lieu de sépulture est inconnu. Ce dernier renseignement est confirmé par la Croix Rouge Française à la date du 20 Août 1915. « La somme de 150 francs a été payée à titre de secours à Monsieur Joseph Pasbeig, domicilié à Oloron, père du décédé ».
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron et sur la plaque de la cathédrale Sainte-Marie