Martin Orgambide est né le 27 février 1894, à Oloron Sainte Marie, section St Pée, dans la maison Bayerque, il est le fils de Jean- Baptiste, laboureur et de Jeanne Bayerque. Lorsqu’il part au service militaire le 11 septembre 1914, il est agriculteur et déjà orphelin de père. A la déclaration de guerre, il a juste 20 ans ; il est, alors, incorporé soldat de 2e classe au 34e RI.
A compter du 21 février 1916, toutes les Divisions françaises participent successivement à la bataille de Verdun puis dès le 21 mai, la 36e DI entre dans la bataille et est mise à la disposition de la 5e DI du général Mangin qui tente de reprendre le fort de Douaumont. Les Bataillons s’organisent pour défendre de tous les côtés mais le 24 mai, en plein jour, les Allemands déclenchent une violente contre – attaque et les pertes sont terribles.
« Dès 7 h, l’artillerie ennemie s’acharne avec force sur tout le plateau de Douaumont. Les éléments restants des 2e et 3e bataillons du 34e R.I., qui ont subi des pertes considérables ces 2 derniers jours, sont arrivés à la limite de leur force. Ils tentent de se replier vers les lignes françaises pour rejoindre les éléments des 18 et 49e R.I. qui sont arrivés dans la nuit.
Témoignage du capitaine Monneret, du 34e R.I. : « Au petit jour, en ce matin du 24 mai, la situation nous apparaît avec une netteté effrayante ; nous sommes entourés. Nous faisons feu partout ; et alors, commence un de ces duels tragiques, trop souvent ignorés dans cette guerre, duel où l’un des partis, condamné d’avance, n’a plus que la suprême ressource de bien mourir !… Exposés à tous les coups, mes hommes tombent les uns après les autres. Ils meurent silencieusement. Je reçois une balle dans le bras droit. Les Allemands, trouvant encore que cela ne va pas assez vite, ont installé des minenwerfer à 400 mètres de là, et à chaque instant, d’énormes torpilles ouvrent des cratères sur toutes les faces. Seuls me restent quelques hommes perdus dans les trous d’obus et qui n’ont plus de munitions. Il doit être midi. Les Allemands, pressentant que nous sommes à bout, s’élancent de tous côtés. Une mêlée atroce se produit. Rassemblant mes dernières forces, suivi d’un petit groupe, je tente de percer vers les lignes françaises. Nous roulons dans le fossé. Mon bras me refuse tout secours… j’ai perdu mes armes. Des mitrailleurs brandebourgeois se précipitent et nous font prisonniers. Nous pleurons de rage ! nous avions résisté plus de trente heures. » (www.Les Français à Verdun-1916.fr)
Martin Orgambide est « tué à l’ennemi » ce jour là. Son décès a été transcrit le 23 septembre 1916 à Oloron Sainte Marie.
Son nom est inscrit sur le Monument aux morts de la ville.