C’est la veille d’une nouvelle année que Pierre, Antoine Casabonne va déclarer son fils Jean, Léon né le 29 décembre 1895, dans la maison familiale à Oloron. Son père, boulanger, et sa mère Marie-Jeanne Catalogne habitent 11 rue Révol, quartier Sainte Marie. C’est un étudiant d’1,57 m, brun, aux yeux bleus qui passe le conseil de révision en 1914 et sa fiche matricule mentionne que son père est décédé. Appelé au service militaire le 16 décembre 1914, le soldat 2e classe Casabonne rejoint le 5e Régiment d’Infanterie surnommé « Navarre sans Peur » constitué de 3 bataillons appartenant à la 6e Division d’infanterie. Jeune combattant, il est à Charleroi (1914), participe à l’offensive d’Artois puis, dans la Somme, avec le 418e RI qu’il a intégré le 12 mars 1916, il est blessé à Hardecourt, le 12 juin 1916.
En valeureux soldat, il repart sur le front et le 28 avril 1917, il obtient le grade de caporal.
A cette époque, de nombreux régiments sont regroupés dans l’Aisne et parmi eux, le 418e RI combat sur les pentes du Chemin des Dames. Dans ce Secteur, les Allemands ont aménagé la carrière souterraine à proximité du village de Braye-en-Laonnois. Ils ont creusé des tunnels leur permettant de traverser à l’abri, en toute sécurité le plateau ; alors pour tenter l’offensive et reprendre le Secteur, les alliés construisent durant la nuit, des boyaux, principales artères du terrain à défendre, améliorent les tranchées, essaient de pousser des postes d’écoute sur les crêtes et préparent ainsi des attaques stratégiques.
Depuis le 19 mai, les allemands lancent des torpilles sur les premières lignes alliées et les bombardements sont incessants. Les abris sont encore insuffisants, c’est une lutte sans merci et les pertes se multiplient. Le 27 mai 1917, on comptera 7 tués et 6 blessés ; le caporal Casabonne sera parmi les soldats morts au combat ce jour là. Il fut inhumé dans la fosse commune du cimetière du parc du château de Verneuil-Courtonne dans l’Aisne. Rassemblé dans les nécropoles nationales voisines après la guerre, le lieu de sa sépulture est aujourd’hui perdu.
Son décès a été transcrit sur le registre d’état civil d’Oloron Sainte Marie, le 30 Juin 1921 et son nom est inscrit sur le monument aux morts de la ville.