Le 16 avril, la grande offensive voulue par le général Nivelle n’avait pas permis de faire bouger les lignes sur le Chemin des Dames. Face à la résistance allemande, il avait fallu abandonner le 20 avril et opter pour des offensives partielles. Le 4 mai, la 36e DI se lance à l’assaut du plateau de Californie, au-dessus de Craonne. Pendant 4 jours, les hommes vont se battre avec acharnement et au prix de milliers de morts réussir à prendre prendre pied sur le rebord du plateau.
François Mousis
C’est dans la maison familiale du Faget d’Oloron que naît François, le 19 septembre 1884. Son père Pierre, Valentin est charron, sa mère Marie Carrère s’occupe de son foyer.François exercera plus tard le même métier que son père, charron. Lors du conseil de révision, il est décrit mesurant 1,65m ayant un visage ovale, un front découvert, des yeux et des cheveux châtain, un menton rond. Jugé apte au service militaire, il est incorporé le 19 octobre 1905, soldat 2e classe dans le 2e régiment des Zouaves et du 20 octobre 1095 au 30 septembre 1907, il fera la campagne d’Algérie. Le 30 septembre 1907, avec le certificat de « bonne conduite », il est envoyé dans la disponibilité et passe dans la réserve de l’armée active. Du 27 août au 18 septembre 1910, il accomplit une 1e période d’exercices dans le 18e régiment d’infanterie puis une 2e période dans ce même régiment du 27 mars au 12 avril 1913.
Du 4 août 1914 au 5 mai 1917 le soldat Mousis fait campagne contre l’Allemagne et intègre le 249e R. Infanterie de Bayonne à compter du 28 mai 1915.
Après le départ du 49e RI (unité d’active) pour l’est de la France, c’est au tour des réservistes du 249e RI de rejoindre le front. Ce régiment, constitué de 2 bataillons et de 2 sections de mitraillettes, forme avec le 218e la brigade de réserve du 18e corps d’armée et part de Bayonne sous les ordres du colonel Du Caurroy.
Depuis fin avril 1917, le régiment est en reconnaissance dans le secteur de Craonnelle -Vauclerc. Jusqu’au 3 mai, bombardements de tranchées et violentes attaques se succèdent. Malgré tout, les poilus se préparent pour une attaque des lignes allemandes et le 5 mai, « à l’heure H (9 heures), l’attaque se déclenche avec une méthode et un entrain qui font l’admiration de l’officier d’artillerie … Cet officier a déclaré n’avoir jamais vu un départ aussi beau, aussi grandiose. » (Extrait de : Historique du 249e R Infanterie)
C’est une terrible bataille qui fait plus de 1000 morts. Ce jour là, François Mousis est tué à l’ennemi et son lieu de sépulture est inconnu.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Oloron