Né le 22 avril 1914 à Arette, Jean Justin Libarle est le fils de Jean-Louis et d’Eulalie Lacazette. Il est mobilisé comme Pierre Saint-Marty au 18e régiment d’infanterie.
Début juin, le 18e tient toujours un front de six kilomètres dans le secteur d’Attigny (Ardennes). Les effectifs ont sensiblement réduit mais il réussit à repousser, le 8, une nouvelle attaque. Le 9 juin, l’offensive reprend avec une intensité accrue. « Le bombardement commence vers 3h30. La vallée est emplie de brouillard et de fumigènes. Impossible de voir à plus de dix mètres jusqu’à 5 ou 6 h du matin. C’est un déluge de tirs venant de tous côtés… Des groupes de bombardiers se succèdent, lâchant leur cargaison de bombes sur les villages et les carrefours. La DCA en abat quelques-uns. Vers midi, l’ennemi n’a pas pu s’emparer de la Briqueterie mais il a coupé la 7e section en deux sans la faire reculer. Il la bombarde alors avec du gros calibre. En début d’après-midi, elle reçoit des renforts du 1er bataillon venant de Sainte-Vaubourg… Des crépitements se répètent tout le long du canal que l’ennemi tente de franchir… Des colonnes innombrables descendent de Saint-Lambert se dirigeant vers Mont-le-Jeux, la ferme de Forest et Rilly-sur-Aisne défendus par les 9e et 10e compagnies. À midi, l’ennemi a pris pied sur la rive sud du canal et pousse son avance en direction de Voncq… La 9e compagnie est menacée d’encerclement dans Rilly. Un second groupe d’assaut ennemi réussit à franchir l’Aisne et à s’établir entre la rivière et le canal. Mais la précision des tirs de l’artillerie française les oblige à se retirer. Une nouvelle attaque effectuée par deux compagnies parvient à s’accrocher au pied d’un escarpement. Le 1er bataillon du 18e RI subit de lourdes pertes… Le calme ne revient qu’à partir de 20h ». (www.ardennes1940aceuxquiontresiste.org)
Justin Libarle décède le 9 juin 1940 à Sainte-Vaubourg, à 3 km d’Attigny. Porté disparu, son décès n’est officialisé par le secrétariat général des anciens combattants que le 25 novembre 1943 et transcrit le 13 décembre de la même année sur les registres d’Arette.
D’abord enterré à Sainte-Vaubourg, son corps sera transféré en 1962 dans la nécropole nationale de Floing (Ardennes), tombe collective 1191.